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Numéro spécial de la revue Économie et Prévision coordonné par l'Érudite

10 janvier 2020 Publication
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L'Équipe de recherche sur l’utilisation des données individuelles en lien avec la théorie économique (Érudite) vient de coordonner un numéro spécial de la revue Economie et Prévision intitulé Conférence TEPP 2018.

Les articles publiés dans ce numéro spécial réunissent une sélection de contributions présentées les 26 et 27 Novembre 2018 lors de la XVème Conférence annuelle de la Fédération de recherche TEPP (Théorie et Évaluation des Politiques Publiques) accueillie par l'Érudite à l’Université Paris-Est Créteil (UPEC).

1) Au sommaire

Éditorial. L’évaluation des politiques publiques dans un contexte de défaillances de marché : applications aux domaines de l’éducation, de la santé, de l’environnement et du territoire by Thomas Barnay & Ferhat Mihoubi & Yann Videau 

Les indices de concentration géographique à l’épreuve de l’agrégation des données by Emmanuel Auvray & Salima Bouayad-Agha

Le coût de la réforme des rythmes scolaires pour les communes by Aurélie Cassette & Étienne Farvaque 

Les déterminants du recours au dépistage du cancer du col de l’utérus : une analyse départementale by Anne-Marie Konopka & Thomas Barnay & Valérie Billaudeau & Christine Sevilla-Dedieu

Effets du temps partiel sur la conciliation des temps sociaux des aidants by Anaïs Cheneau

Formal Home Care, Informal Support and Caregiver Health: Should Other People Care? by Sandrine Juin

How do Fuel Taxes Impact Rebound Effect? Empirical Evidence from French Households by Catherine Benjamin & Alejandra Giraldo

 

2) Éditorial (premières lignes)

Le territoire (en tant qu’espace de localisation de l’activité économique), l’éducation, la santé ou encore l’environnement présentent des terrains d’analyse particulièrement fertiles en économie publique en raison de l’existence de nombreuses défaillances de marché (asymétries d’information, externalités, biens collectifs, économies d’échelle, économies sectorielles ou d’urbanisation, …). Ces défaillances renforcent la légitimité de l’intervention de l’État, avec pour corollaire l’évaluation des politiques publiques mises en œuvre (dans une logique d’éthique, de responsabilité collective et de contrôle des dépenses engagées). La dimension spatiale de l’activité économique, notamment à travers les choix de localisation des entreprises, s’inscrit dans une logique de concentration géographique, source d’efficience productive et de spécialisation des territoires. Elle se traduit sur le plan théorique par l’existence de rendements d’échelle croissants peu compatibles avec une logique de concurrence libre et non faussée. Cette logique d’agglomération a des répercussions sur le type d’intervention de l’État, à la fois au niveau local (politiques fiscales d’attractivité des territoires dans le cadre d’une concurrence entre collectivités territoriales) et au niveau national (politique industrielle promouvant des stratégies de clusters et de pôles de compétitivité). De plus, la lutte contre les inégalités territoriales, qui découlent de ce double mouvement de concentration et de spécialisation, nécessite aussi des politiques nationales. En outre, l’éducation et la santé constituent des composantes essentielles du capital humain (Becker, 1964 ; Grossman, 1972) justifiant un financement largement public, notamment dans une optique de croissance endogène. Enfin, l’analyse économique des questions environnementales puise ses fondements théoriques dans l’existence d’externalités (Cropper et Oates, 1992)...suite

 




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